Saugée douceur médiévale |sachet pour 2 bouteilles de vin de sauge

La saugée, un délice du moyen âge à savourer avec modération ! Des saveurs oubliés de sauges, d'agrumes, saveurs douces, subtiles, raffinées, qui contraste avec l'idée que l'on se fait aujourd'hui du Moyen Age.

Nous produisons ce mélange depuis 2006. Pour plus d'informations générales sur la saugée voir ci-dessous.

PREPARATION 5 MIN – MACERATION 12 / 24 H

Un sachet permet la préparation de 2 bouteilles de 75 cl de saugée. 

La saugée se prépare traditionnellement avec un vin blanc assez doux, mais est également délicieux avec un vin rosé.

Dans un récipient muni d'un couvercle (un saladier avec une assiette par dessus par ex.)

1. Verser le sachet entier avec 2 bouteilles de vin BLANC ou ROSE.

2. Ajouter :

• 1 citron non traité tranché [si vous choisissez un vin blanc]
• ou 
• 1 orange non traitée tranchée [si vous choisissez un vin rosé]

3. Couvrir et laisser macérer 48 h environ.
4. Filtrer avec une passoire.
5. Sucrer avec env. 50 g de sucre roux par LITRE, soit environ 80 g environ pour 1,5 litre.

> Remettre en bouteilles
> Coller les 2 étiquettes fournies ! (modèle ci-dessous)

 


Conservation : La saugée se bonifie au fil des semaines et des mois.

Conserver vos bouteilles au réfrigérateur.

A consommer de préférence dans les 3 à 6 mois. 

Ingrédients : sauge officinale, gingembre, écorces d'orange douce, clou de girofle.

Présentation :

Boîte carton Le Monde En Épices avec recettes détaillées à l'intérieur. Poids net 40 g

Origines et Histoire

La saugée, ou vin de sauge, est une boisson médiévale préparée en aromatisant du vin (blanc le plus souvent) avec des feuilles de sauge. Ce breuvage tire son nom du latin vinum salviatum, qui signifie « vin saugé » (de salvia, la sauge). La pratique de parfumer le vin avec des plantes est très ancienne : dans l’Antiquité déjà, les Romains ajoutaient herbes et épices pour améliorer le goût et la conservation de leurs vins. Cette tradition s’est transmise au Moyen Âge, où dès le VIᵉ siècle on consomme des vins mélangés à du miel, des épices ou des herbes aromatiques.

Parmi ces vins épicés, le vin de sauge occupe une place particulière. Un traité culinaire du XIIIᵉ siècle, le Tractatus de modo preparandi et condiendi omnia cibaria (attribué soit à la cour de Frédéric II vers 1250, soit à la cour d’Anjou à Naples vers 1300), décrit la préparation d’un vin aromatisé à la sauge. En France, la saugée apparaît également dans les livres de cuisine médiévaux : le Ménagier de Paris (1393) explique comment préparer un « pot de sauge » en faisant macérer des feuilles de sauge avec diverses épices dans du vin.

La sauge, dont le nom latin signifie « sauver », était en effet prisée pour ses vertus médicinales depuis l’Antiquité (régulation des « humeurs », traitement des fièvres, des troubles féminins, de l’asthme, etc.). L’incorporation de cette plante aux boissons s’inscrivait donc autant dans une démarche thérapeutique que gastronomique.

Au fil du temps, la saugée est restée prisée : on en retrouve des traces jusqu’à l’époque moderne, où certaines sources attestent qu’elle était « à la mode » et préparée maison, notamment en Angleterre aux XVIIᵉ-XVIIIᵉ siècles.

Anecdotes et Traditions

Plusieurs anecdotes historiques illustrent la place de la saugée dans les coutumes. Au XIIIᵉ siècle, le roi d’Angleterre Henri III et son fils Édouard Iᵉ appréciaient tout particulièrement le sage wine (vin infusé à la sauge) et en consommaient volontiers. Par ailleurs, il était d’usage d’ajouter de la sauge à un vin qui commençait à tourner ou à sentir mauvais, afin d’en restaurer le bouquet et les qualités gustatives. Ces exemples témoignent de la réputation de la saugée au Moyen Âge, tant auprès des nobles que comme astuce de tavernier.

Dans la culture médiévale, les vins épicés comme la saugée étaient omniprésents lors des banquets et festivités. Servie après un repas copieux, la saugée faisait office de vin de santé aidant à la digestion, à l’instar de l’hypocras qui clôturait souvent les banquets seigneuriaux. On la retrouve aussi bien dans les banquets aristocratiques que dans des contextes médicinaux ou religieux de l’époque, où le vin aromatisé tenait lieu de remède et d’offrande occasionnelle.

Recettes anciennes

Plusieurs recettes médiévales de saugée nous sont parvenues, provenant de différentes régions et époques :

• Tractatus de modo preparandi... (fin XIIIᵉ s.) – Recette en latin d’origine italienne. Elle préconise de prendre une grande quantité de sauge séchée et de la mêler à du vin. La sauge est broyée et mise à infuser une nuit dans le vin, puis on transvase le tout dans un tonneau jusqu’à clarification complète.

• Recette anonyme (~1250-1300) – Cette recette conseille de faire chauffer une petite quantité de vin blanc avec du miel et des feuilles de sauge fraîches finement ciselées, puis de laisser infuser ce mélange une dizaine de minutes avant d’incorporer le reste du vin.

• Le Ménagier de Paris (1393) – Ce célèbre ouvrage culinaire médiéval recommande d’ajouter au vin des épices pour enrichir la saveur : clou de girofle, gingembre, feuilles de laurier, et même du poivre long.

Préparation au moyen-âge

Méthode traditionnelle : La préparation de la saugée consiste à faire infuser des feuilles de sauge dans du vin, en y ajoutant un sucrant (du miel à l’époque médiévale). Typiquement, on utilise un vin blanc doux, car ses arômes se marient bien avec la sauge et il supporte l’ajout de miel sans devenir écoeurant.

La technique médiévale prévoyait soit une infusion à froid, en laissant simplement macérer la sauge pendant une nuit ou plus, soit une infusion à chaud en commençant par tiédir une partie du vin avec la sauge et le miel pour en extraire plus rapidement les essences.

Service et dégustation : La saugée se déguste de préférence bien fraîche. Elle se sert en général en petite quantité, dans des coupes ou des verres à liqueur. Traditionnellement, elle peut être servie en apéritif ou en digestif après le dessert.