L'homéopathie et la phytothérapie : les associer pour une approche de santé intégrative

La santé naturelle a le vent en poupe et les médecines alternatives sont de plus en plus recherchées. Parmi elles, la phytothérapie et l'homéopathie sont sans doute les mieux connues en France.

La phytothérapie utilise les plantes médicinales pour prévenir et traiter les maladies. Cette pratique est très ancienne et est utilisée depuis des millénaires dans toutes les cultures du monde. Les plantes sont utilisées sous différentes formes : infusion, décoction, teinture mère, poudres, gélules, etc.

Elle peut être utilisée pour traiter des pathologies aiguës ou chroniques, pour soulager des symptômes, ou encore pour prévenir certaines maladies.

L'homéopathie, quant à elle, est une pratique thérapeutique qui repose sur le principe de similitude. Elle utilise des substances d'origine animale, minérale ou végétale, diluées de façon extrême, pour stimuler les capacités d'auto-guérison du corps. L'homéopathie est une approche très individualisée qui prend en compte les symptômes spécifiques de chaque patient. Elle peut être utilisée pour traiter de nombreuses pathologies, tant aiguës que chroniques.

Comment fonctionne l'homéopathie ?

Le principe de base de l'homéopathie est le principe de similitude, également appelé loi de similitude ou similia similibus curantur. Selon ce principe, une substance capable de provoquer des symptômes chez une personne en bonne santé peut également être utilisée pour traiter des symptômes similaires chez une personne malade.

L'homéopathie considère également que les basses et hautes dilutions du principe en question ont un effet thérapeutique différent.

Les basses dilutions sont souvent utilisées pour traiter des symptômes aigus ou localisés, tels que des douleurs musculaires ou des brûlures légères.

Les hautes dilutions sont souvent utilisées pour traiter des symptômes chroniques ou généralisés

On distingue ainsi 5 types de degrés de dilution : + d'infos sur Wikipédia

• les très basses dilutions : 1 à 5 DH
• les basses dilutions : 3 à 5 CH ou 6 à 10 DH
• les moyennes dilutions : 7 à 9 CH
• les hautes dilutions : 12 à 30 CH
• les très hautes dilutions : supérieures à 30 CH et les dilutions de Korsakov

Voici un exemple concret pour illustrer le principe de similitude en homéopathie : l'allium cepa, ou l'oignon commun, peut être utilisé en homéopathie pour traiter les symptômes du rhume des foins ou de la rhinite allergique, tels que les yeux qui piquent et qui pleurent, le nez qui coule et les éternuements répétés.

Ces symptômes sont similaires à ceux que l'on peut ressentir lorsqu'on épluche un oignon, qui provoque également une irritation des yeux et du nez. En homéopathie, l'allium cepa est donc dilué puis dynamisé pour obtenir un remède homéopathique efficace contre ces symptômes.

Combiner phytothérapie et homéopathie 

En combinant la phytothérapie et l'homéopathie, il est possible de maximiser les chances de succès du traitement en bénéficiant des avantages des deux approches.

La phytothérapie utilise les principes actifs des plantes médicinales pour traiter les symptômes et soutenir les fonctions de l'organisme, tandis que l'homéopathie utilise des dilutions infinitésimales de substances naturelles pour stimuler les capacités d'auto-guérison du corps.

L'association de ces deux approches permet de personnaliser encore davantage le traitement en utilisant des plantes médicinales spécifiques en fonction des besoins du patient, tout en prenant en compte ses symptômes, son état émotionnel, son mode de vie, etc. 

Précautions : il est important de noter que l'association de la phytothérapie et de l'homéopathie doit être effectuée sous la supervision d'un professionnel de santé compétent. 

ILLUSTATIONS

• Liste non exhaustive des remèdes homéopathiques les plus courant :

Apis Mellifica, Arnica Montana, Arsenicum Album, Aurum Metallicum, Belladonna, Bryonia Alba, Calcarea Carbonica, Calcarea Phosphorica, Cantharis, Carbo Vegetabilis, Chamomilla, China Officinalis, Coffea Cruda, Gelsemium, Graphites, Hepar Sulfuris Calcareum, Ignatia Amara, Kali Bichromicum, Lachesis Mutus, Lycopodium Clavatum, Magnesia Muriatica, Magnesia Phosphorica, Manganum Aceticum, Mercurius Solubilis, Natrum Muriaticum, Nux Vomica, Petroleum, Phosphorus, Pulsatilla, Rhus Toxicodendron, Sepia, Silicea, Spongia Tosta, Staphysagria, Sulphur, Thuja Occidentalis, Veratrum Album.

• Exemple d’une prescription d'un homéopathe incluant phytothérapie / homéopathie

Homéopathie :

• Allium cepa 9CH : 5 granules 3 fois par jour
• Nux vomica 9CH : 5 granules 3 fois par jour si le rhume est accompagné de congestion nasale ou de maux de tête

Phytothérapie :

• Infusion de lapacho : 

  1 cuillère à café par tasse, 2 tasses par jour, en décoction.

  En journée, en tisane du soir.

• Inhalation d'eucalyptus radiata : ajouter quelques gouttes d'huile essentielle  dans un bol d'eau chaude, puis inhaler la vapeur pendant quelques minutes. 2 à 3 gouttes sur l'oreiller.
• Poudre acérola : 1 à 4 cuillère à café par jour. (1 cuillère à café = environ 2 g ). L'acérola est riche en vitamine C, qui renforce le système immunitaire et aide à combattre les infections.
• Il est possible de remplacer l'acérola par l’acide ascorbique

Les principaux laboratoires homéopathiques en France

En France on compte trois grands laboratoires pharmaceutiques homéopathiques : Boiron, Lehning/Rocal et Weleda. Ces laboratoires sont des acteurs clés de l'industrie de l'homéopathie en France et produisent des médicaments homéopathiques en respectant les normes strictes imposées par l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM). Ils ont une longue expérience dans la recherche, la production et la commercialisation de médicaments homéopathiques et sont reconnus pour leur expertise dans le domaine de la santé naturelle. 

Pour plus d'infos

Les chiffres de l’homéopathie en France

L'homéopathie se développe en France et dans le monde D'après le sondage réalisé par Ipsos pour les laboratoires Boiron, 56% des Français utilisent des médicaments homéopathiques, dont 36% d'utilisateurs "réguliers". [1]

« Les Français et l’homéopathie » réalisée par IPSOS, étude auprès de 2000 individus représentatifs de la population nationale. Octobre 2018.

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